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Journée mondiale de la justice sociale : quelle place pour la justice au Sénégal ?

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Ce 20 février célèbre la journée mondiale de la justice sociale. En Afrique, une justice égalitaire et la séparation des pouvoirs sont toujours aux abonnés absents. De l’Egypte au Burkina Faso, passant par le Sénégal, la Lybie, la Tunisie pour ne citer que cela, les peuples Africains se sont comme pour dire réveillés de ce lourd sommeil pour récupérer leur souveraineté.  Les Africains forcent le respect et réclament de force la suppression des inégalités sociales, un droit le regard sur les dépenses gouvernementales mais également une justice égalitaire pour toutes les classes sociales.

Après le printemps Arabes qui a vu les pays du Maghreb et l’Egypte se soulever contre leur leader (des dictateurs qui sont restés pendant des décennies au pouvoir) notamment Mouammar Kadhafi, Ben Ali, blaise Compaoré entres autres, des mouvements citoyens naissant au gré de frustrations continues et  répétitives des politiques se sont assignés la mission de sentinelles de la démocratie et de la bonne gouvernance.

Au Sénégal, la justice est aujourd’hui très contestée après le procès inabouti de Karim Wade inculpé pour détournement de derniers publics par la CREI, finalement été gracié pour ensuite être exilé au Qatar. Les Sénégalais ne comprendront sans doute jamais les tenants et aboutissants du procès de Karim Wade. Le fils de l’ex président du Sénégal qui s’était dressé comme le principal adversaire du président Sall pour l’élection présidentielle de 2019 et par ailleurs candidat du PDS  s’est fait exiler par le maître des lieux qui use de son bon vouloir pour le maintenir dans un flou total au pays de l’Emir Tamim Ben Hamad Al Thani.

La justice en zone de turbulence, puisqu’à peine les sénégalais ont fini de mettre entre parenthèse le procès de Karim Wade que s’ouvre un autre, celui qui inculpe Khalifa Sall, le premier magistrat de la ville de Dakar sur l’affaire de la caisse d’avance. Khalifa Sall qui s’est présenté comme le potentiel challenger de Macky Sall devra répondre de son utilisation de la caisse d’avance dans un procès aux allures politiques, avec une réquisition de sept ans de prison ferme du procureur général Serigne Bassirou Gueye contre l’actuel maire de Dakar.

La séparation des pouvoirs est  la bataille de tous les organismes de droits de l’homme qui se désolent très souvent de cette justice à deux vitesses, marquée par un manque d’équité et l’inégalité dans le traitement en prison des autorités et du Sénégalais lambda. En effet, quand les prisonniers ordinaires s’entassent dans leur cellules comme dans une boites de sardines, les autorités pour leur part se la coulent douce dans des cellules faites sur mesure et peuvent même se payer le luxe de bénéficier de liberté provisoire après quelques mois de détention qui finissent par se transformer en liberté totale.

 

Mouhamed DIOP

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