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LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT KARIM MEÏSSA WADE

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LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT KARIM MEÏSSA WADE

Pour le militant historique que je suis, le PDS n’est pas seulement un parti, c’est un patrimoine national voire universel. Il suffit simplement de regarder le paysage politique actuel pour comprendre à quel point l’ouvre de son fondateur, Maitre Abdoulaye est un génie politique. Après un quart de siècle de combat dans l’opposition, à une époque où tout travaillait en Afrique pour écraser de l’opposant, le PDS et son leader historique ont réussi à essaimer tout le paysage politique. C’est, en effet, une lapalissade que de dire que la vie politique nationale est majoritairement composée de fils de Wade et du PDS. Ce parti qui a subi les brimades les plus sévères avant et après l’accession au pouvoir, est resté debout, robuste et encore fortement présent dans le pays profond avec une base affective historique quasi immuable. L’histoire du PDS est celle d’hommes et de femmes fervents croyants à un idéal pour lequel ils ont donné leur jeunesse, leurs moyens et, parfois, leur vie. Respect et considérations sont donc dus aux militantes et militants qui ont cru en ce parti, qui l’ont porté malgré les obstacles et les combines mesquines qui ont jalonné la marche de ce parti vers le pouvoir.

Au pouvoir, Wade et son régime ont inauguré l’ère des grands projets, des relations économiques et diplomatiques, l’instauration des lycées et universités de proximité, la construction des autoroutes, les projets BRT, train à grand écartement (à la place du TER), la route deux fois deux voies (à la place de l’autoroute Ila Touba), des augmentations substantielles des salaires, etc. Parti libéral et panafricaniste, le PDS, à l’image de son leader, a profondément ensemencé les esprits de cet idéal démocratique et de l’unité africaine. Le PDS a montré la voie dans le continent, il a prouvé que la construction démocratique est certes un idéal, mais pas une illusion. Débauchage de députés, d’élus locaux et de simples militants, emprisonnements, menaces de mort, dénonciation calomnieuse auprès de l’opinion et des élites religieuses, n’ont jamais eu raison de la détermination des militants du PDS. Sous Senghor, sous Diouf, et aujourd’hui sous Macky Sall, le PDS a su s’accommoder aux circonstances de la vie politique grâce à la foi en l’idéal du SOPI incarné aujourd’hui par notre candidat Karim Meïssa Wade qui a pris le relais de son père dans le supplice qui est généralement réservé aux opposants en Afrique. Malgré les complots, une justice aux ordres dont le but est de neutraliser des opposants et malgré la transhumance, Karim Wade candidat du PDS pour la présidentielle de 2024, est resté digne et imperturbable dans son objectif de faire du Sénégal un hub technologique, financier, commercial et de communication. Un tel parti doit être remobilisé, relooké, réorganisé, rajeuni, mais il faut le faire avec sagesse et vérité.

Il faut donc éviter la dispersion contreproductive des forces du parti, il faut cimenter davantage les relations entre frères et parti, consolider la dynamique du Gnibissi (retour dans le parti des frustrés). Mais tout cela doit se faire dans la diversité et l’harmonie la plus totale. Il faut, sous ce rapport, se féliciter de l’audace et de la technicité du PDS qui, malgré l’approche des élections, a opté pour un renouvellement de ses instances. Seul un parti conscient des enjeux et de sa base électorale réelle peut relever un parti aussi risqué à quelques encablures de la présidentielle.

On ne cependant pas ne pas dénoncer la gestion clanique, les manœuvres dangereuses et les entreprises de magouille et de copinage de Saliou Dieng et de ses sbires. Le PDS et son candidat, Karim Meïssa Wade ne méritent pas ça : le parti doit plus de respect et de loyauté aux militants de la base. Si le PDS a survécu à tant de brimades, c’est parce qu’il y a des militants traditionnels (anciens comme vieux) qui sont restés fidèles à la ligne du parti et qui n’ont jamais hésité dans leurs choix. Il ne faut donc pas, que maintenant que nous sommes presque au bout du tunnel, les démons de la division, la gestion solitaire et clanique viennent ébranler tous les acquis et surtout les piliers sur lesquels le parti a toujours reposé.

Nous invitons à plus de respect pour les anciens et fidèles compagnons dont la foi reste intacte aux idéaux du parti. Rajeunir et moderniser une structure humaine en jeter par-dessus bord ce qui a permis de la bâtir est une illusion dangereuse : les organisations humaines ne sont pas des édifices que l’on peut ébranler e remodeler aussi facilement avec de la matière nouvelle. Ce sont les vieilles marmites qui font les bons plats dit un adage local : il faut donc que les jeunes acceptent de tirer le maximum de profit de l’expérience et de la sagesse des anciens pour que la mayonnaise prenne et que le parti redevienne ce qu’il a toujours été. Nous souhaiterions, pour terminer cette missive, inviter le candidat Karim à prendre en main la situation qui gangrène le parti et d’user de son leadership pour recoller les morceaux et prévenir les probables crises, car 2024 c’est pour bientôt.

Président Karim Wade, le Sénégal tout entier vous attend ! Yeksil ak Jàam !

Magueye Sarr, secrétaire général élu de la Section PDS Thiès-Est

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